Se mettre en scène, se mettre à nu et déshabiller ce qui se trouve autour. Mettre en scène, le dedans, à grands renforts de poésie, d’objets qui, placés et déplacés, mis, ôtés, ajoutent au conte. Alors Castélie place et déplace, recrée continuellement l’espace… Ce lieu qu’on découpe, redimensionne, élargit à souhait. Jouer avec.
Comme on se lancerait sur une piste de danse sans y penser, par vibration du corps, parce que ça crée du lien: fédérer autour de ce qui nous traverse, inviter à rejoindre la ronde, à se laisser prendre et transporté.
Ses créations pensent le mouvement dans sa globalité, y compris dans sa dimension d’aller-retour entre proposition de scène et résonance de foule. Créer est donc un processus organique fait d’une forme de dialogue entre altérités. Recevoir le regard de l’autre, se réapproprier ce qu’il fait de nous. Plusieurs regards, plusieurs échos qui se superposent au même endroit. Loin d’une assertion politique, d’un postulat militant, c’est offert, jeté à nos yeux qui regardent comme ils veulent.