Comment continuer à créer quand le corps s’épuise ? Dans Spongebabe in L.A. (4 Love & Anxiety), Mercedes Dassy convoque l’archétype de la pop icon comme un double lumineux et tragique, incarnation d’un rêve autant que d’un vertige. Un solo puissant et troublant, entre déclaration d’indépendance artistique et cri du corps en transformation.

En s’appuyant sur l’imaginaire de la chanteuse pop, Mercedes Dassy explore une figure à la fois fascinante et tragique, symbole d’un corps exposé, pris entre exigence artistique et vertige intérieur. À la croisée de la danse, du concert et de l’autofiction, Spongebabe in L.A. traverse les seuils du burn-out et esquisse des renaissances possibles. L’artiste y interroge la transformation : non comme une injonction performative, mais comme un processus lent, imparfait, parfois douloureux, toujours fragile. À la lisière de l’élan et de l’épuisement, du besoin de briller et de celui de disparaître, s’ouvre un espace d’expression radicalement libre. Seule sur scène, dans un espace qui semble être les coulisses d’un concert à venir, la danseuse et chorégraphe explore ses propres métamorphoses : physiques, professionnelles, intimes. Marquée par la maternité, traversée par l’anxiété, cette création devient un lieu de passage. Une fin de cycle. Et peut-être, dans le creux de cette nuit intérieure, l’amorce d’un renouveau.

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