Présentation

 

Water, l’atterrée des eaux vives

de Castélie Yalombo

 

Water, l’atterrée des eaux vives explore la friction sous-jacente des a priori de nos perceptions des corps féminins racisés. Traversant/traversé par un continuum de formes, de figures liées aux représentations de l’Histoire Noire et de son propre imaginaire du corps noir, le corps de Water est un objet pendu et perdu entre le « comment être perçu » et le « comment s’exprimer ».

Navigation dans les limbes de la double appartenance, ce poème performatif commente l’expérience raciale du soi. Par une chorégraphie de la dé.structuration, Water, l’atterrée des eaux vives expose le caractère violemment fragile du corps d’os et du corps de chair. L’articulation de ce corps culmine dans une prise de parole, devenant un statement, un positionnement, qui prend l’audience à partie, tantôt comme témoin, tantôt comme otage.

Avec son premier spectacle, Castélie Yalombo entreprend ce qu’elle définit comme l’odyssée de son devenir noire. Née d’une mère belge et d’un père congolais, elle évoque l’ambivalence difficile des corps pris en étau dans les frictions et tensions qui ont lieu entre les catégories d’appartenance : le là-bas de l’origine, et l’ici, lieu de l’expérience vécue. Traversée par ses études à l’ISAC, son travail avec Faustin Linyekula puis Louise Vanneste, sa chorégraphie habite le décalage. Entre incarnation et hantise, elle visite des récits, des mémoires, des territoires où se joue, comme suspendu entre le regard des spectateurs et sa propre subjectivité, son corps, cet objet qui dépose, malgré elle, des histoires de dominations, de déplacements, d’exils et d’espoirs.

 

Interview : 

Photos

© JonasVerbeke

 

© JonasVerbeke

© JonasVerbeke

 

 

 

Teaser

Prochaines dates

Tournée

24 avril 2022, Journée de la Danse, Kunstenwerkplaats, Bruxelles (avant-première)

15 mai 2022, Kunstenfestivaldesarts – la Raffinerie, Charleroi danse, Bruxelles (première)

17 mai 2022, Kunstenfestivaldesarts – la Raffinerie, Charleroi danse, Bruxelles

18 mai 2022, Kunstenfestivaldesarts – la Raffinerie, Charleroi danse, Bruxelles

19 mai 2022, Kunstenfestivaldesarts – la Raffinerie, Charleroi danse, Bruxelles

20 mai 2022, Kunstenfestivaldesarts – la Raffinerie, Charleroi danse, Bruxelles

1er juin 2022, June Events, Paris

18 juin 2022, Kunstencentrum BUDA, Almost Summer festival, Courtrai

11 septembre 2022, Plastic Danse Flore, Versailles

17 mars 2023, Points communs – scène nationale de Cergy-Pontoise

Crédits

Concept, chorégraphie, interprétation

Castélie Yalombo

Musique

Loucka Ellie Fiagan

Spacialisation sonore

Lucile Grésil

Céramiques, scénographie

Sophie Farza

Dramaturgie

Jean Lesca 

Coach clown

Anna Kuch

Assistanat chorégraphique

Anja Rottgerkamp

Production, diffusion

Arts Management Agency (AMA) – France Morin,  Anna Six

En collaboration avec Kunstenwerkplaats | Coproduction : Kunstenfestivaldesarts, Charleroi danse, Atelier 210, KWP Kunstenwerkplaats, Rising Horses
Avec le soutien de :  Studio Etangs Noirs, Rising Horses, Les Brigittines, workspacebrussels , Kunstencentrum BUDA, Fédération Wallonie-Bruxelles – Service général de la Création artistique, VGC, Wallonie-Bruxelles International.
 

 

Presse

 

Lien vers l’article

Castélie Yalombo

Castélie Yalombo Lilonge est une artiste belgo-hispano-congolaise, née et résidant à Bruxelles. Diplômée de l’ULB ainsi que d’un Master de Institut Supérieur des Arts et Chorégraphies de l’ArBa en 2020. Elle collabore en tant que danseuse-performeuse, regard extérieur, cocréatrice, avec des artistes belges et internationaux.

Sa pratique artistique est à l’intersection de différents champs. La chorégraphie qu’elle pense comme une écriture du mouvement, mais aussi les manières de produire du mouvement, et des corps que ces manières caractérisent. Ce travail est soutenu par une recherche sur les degrés et qualités de présence et les performativités qu’elles produisent. L’écriture poétique qu’elle développe dans ces travaux performatifs, dans ses recherches sur le statut “parlant” du corps.

Les questions liées à l’identité, l’altérité et la relation, ainsi que le statut de sujet/objet du corps, opèrent comme les fondements et structures de sa pratique. Un questionnement qu’elle ancre dans une recherche sur la capacité d’ empathie kinesthésique en jeu dans la relation regardant-regardé.

Elle développe ces différents axes pratiques dans le cadre de ses études où elle est amenée à collaborer comme performeuse et danseuse avec les artistes, Clément Thirion (en 2016), Fabian Barba (en 2017), Ingrid Midgard Fiksal (en 2019) pour leur projet à La Balsamine et au Kunstenfestivaldesarts.

En 2019, elle effectue un stage auprès de l’artiste congolais Faustin Linyekula pour la pièce Histoire du Théâtre II, une coproduction de NTGhent, dont la première est présentée au festival d’Avignon. Cette pièce contribue à sensibiliser Castélie quant au questionnement décolonial, et plus particulièrement aux nécessités d’une réarticulation des récits de nos identités dans le grand maillage des Histoires oubliées, confisquées, cachées et dominantes.

En 2021, elle commence à collaborer avec l’artiste chorégraphe Louise Vanneste pour la création Earths dont la première est présentée en octobre 2021 à Charleroi danse. Earths déploie une écriture chorégraphique de l’écoute et de l’attention portée à l’imaginaire, à la coprésence des danseuses et à leur environnement. Cette pratique du mouvement s’ancre dans les recherches personnelles de l’artiste sur la présence et l’empathie.

Dans un tout autre registre performatif, elle participe dès août 2020 au projet Ne mosquito pas géré par Simon Van Schuylenbergh & co. Elle y crée deux solos et accompagne les transmissions de la pratique de “the art of failure” ; une pratique performative visant à critiquer les standards du succès de notre société en questionnant ce qui constitue nos normes de bons et mauvais goûts.

En 2020 et 2021 a lieu à Bruxelles et en Flandre le Ne mosquito Pas Summer Tour qui se joue dans des lieux socio-culturels et des théâtres (Artist Commons, Decoratelier, Cureghem, Buda Kortijk, De Singel…).

Entre 2018 et 2021, elle travaille parallèlement à la création de plusieurs performances, le plus souvent en solo ou en duo. Ferme les yeux en 2018 (repris plus tard sous le nom de nettoyeuses de l’ombre : water, dont une version duo présentée lors du festival Congolisation au KVS en janvier 2020) et Ceci est mon corps livré pour vous en 2019.

En 2021, elle reçoit le soutien de Charleroi danse ainsi que du Kunstenfestivaldesarts pour la création d’une version plus longue du projet Water, dont la première a eu lieu en mai 2022.