Présentation
Water, l’atterrée des eaux vives
de Castélie Yalombo
Tout dans la chorégraphie de Castélie Yalombo est instable. Elle se tient seule sur scène mais son corps semble être transporté depuis l’extérieur. Ses mouvements sont décousus : soudain, les yeux fermés devant une bassine d’eau, elle façonne ses membres et ses mouvements de l’extérieur, comme si elle était guidée par des forces en conflit. Avec cette performance, Yalombo crée une chorégraphie d’une rare puissance. Partant du rapport à sa propre identité – née d’une mère belge et d’un père congolais – elle entreprend ce qu’elle définit comme son odyssée dans l’espace d’une identité mixte. Devant le public, son corps est traversé par diverses références historiques mais celles-ci se dissolvent à chaque fois pour revendiquer une singularité plus complexe que les catégories établies. Elle évolue dans un espace entouré de sculptures en argile qui semblent évoquer la matière d’un corps avant qu’il ne prenne forme, avant qu’il ne soit enfermé dans une identité unique. Elle se déplace entre une image et une autre, jusqu’à devenir un clown, la seule figure autorisée à parler en dehors de la boîte. Après avoir étudié à l’ISAC et travaillé avec Louise Vanneste, Castélie Yalombo marque avec Water, l’atterrée des eaux vives sa première présence au festival. Une voix montante de la chorégraphie belge et une ode à l’ambiguïté, à ne pas manquer.
Interview :
Photos
© Wannes Cré
© Wannes Cré
© michiel devijver
© michiel devijver
© michiel devijver
© michiel devijver
Teaser
Prochaines dates
Sorties de résidence (sur invitation)
24 avril 2022, Journée de la Danse, Kunstenwerkplaats, Bruxelles
Première
15 mai 2022, Kunstenfestivaldesarts – la Raffinerie, Charleroi danse, Bruxelles
17 mai 2022, Kunstenfestivaldesarts – la Raffinerie, Charleroi danse, Bruxelles
18 mai 2022, Kunstenfestivaldesarts – la Raffinerie, Charleroi danse, Bruxelles
19 mai 2022, Kunstenfestivaldesarts – la Raffinerie, Charleroi danse, Bruxelles
20 mai 2022, Kunstenfestivaldesarts – la Raffinerie, Charleroi danse, Bruxelles
Tournée
18 juin 2022, Kunstencentrum BUDA, Almost Summer festival, Courtrai
Crédits
Concept, chorégraphie, interprétation
Castélie Yalombo
Musique
Loucka Ellie Fiagan
Spacialisation sonore
Lucile Grésil
Céramiques, scénographie
Sophie Farza
Dramaturgie
Jean Lesca
Coach clown
Anna Kuch
Assistanat chorégraphique
Anja Rottgerkamp
Production, diffusion
Arts Management Agency (AMA) – France Morin, Cécile Perrichon et Anna Six
En collaboration avec Kunstenwerkplaats | Coproduction : Kunstenfestivaldesarts, Charleroi danse, Atelier 210, KWP Kunstenwerkplaats, Rising Horses
Avec le soutien de : Studio Etangs Noirs, Rising Horses, Les Brigittines, Kunstencentrum BUDA, Fédération Wallonie-Bruxelles – Service général de la Création artistique
Presse
Lien vers l’article
Castélie Yalombo
Castélie Yalombo Lilonge, est une artiste espagnole/belge/congolaise, née et résidant à Bruxelles. Diplômée de l’ULB ainsi que d’un Master de l’Institut supérieur des arts chorégraphique de l’ARBA-ESA en 2020. Elle collabore en tant que danseuse- performeuse, regard extérieur, co-créatrice, avec des artistes internationaux et belges.
Sa pratique artistique est à l’intersection de différents champs.
La chorégraphie qu’elle pense comme une écriture du mouvement, mais aussi les
manières de produire du mouvement, et des corps que ces manières caractérisent. Ce travail est soutenu par une recherche sur les degrés et qualités de présence et les performativités qu’elles produisent.
L’écriture poétique qu’elle développe dans ces travaux performatifs, dans ses recherches sur le statut “parlant” du corps.
Les questions liées à l’identité, l’altérité et la relation, ainsi que le statut de sujet/objet du corps, opèrent comme les fondements et structures de sa pratique.
Un questionnement qu’elle ancre dans une recherche sur la capacité d’ empathie kinesthésique en jeu dans la relation regardant-regardé.
Elle développe ces différents axes pratiques dans le cadre de ses études où elle est amenée à collaborer comme performeuse et danseuse avec les artistes, Clément Thirion (en 2016), Fabian Barba (en 2017), Ingrid Midgard Fiksal (en 2019) pour leur projet à La Balsamine et au KunstenFestivalDesArts.
En 2019, elle effectue un stage auprès de l’artiste congolais Faustin Linyekula pour la pièce Histoire du Théâtre II, une co-production de NTGhent, et première au festival d’Avignon. Une pièce qui contribue à la sensibiliser quant au questionnement décolonial, et plus particulièrement aux nécessités d’une ré- articulation des récits de nos identités dans le grand maillage des Histoires oubliées, confisquées, cachées et dominantes.
En 2021, elle commence à collaborer avec l’artiste-chorégraphe Louise Vanneste pour la création Earths qui sera présentée en octobre 2021 à Charleroi-Danse et en novembre 2021 aux Halles de Schaerbeek. Earths déploie une écriture chorégraphique de l’écoute et de l’attention portée à l’imaginaire, à la co-présence des danseuses et à leur environnement.
Une pratique du mouvement qui s’ancre bien dans les recherches personnelles sur la présence et l’empathie, poursuivis par l’artiste.
Dans un tout autre registre performatif, elle participe dès août 2020 au projet “No mosquito pas” géré par Simon Van Schuylenbergh & co. Elle y crée deux solos et accompagne les transmissions de la pratique de “the art of failure”. Une pratique performative visant à critiquer les standards du succès de notre société en questionnant ce qui constituent nos normes de bons et mauvais goûts.
En 2020 et 2021 a lieu à Bruxelles et en Flandre le “No mosquito Pas Summer Tour” qui se joue dans des lieux socio-culturels et des théâtres (Artist Commons, DecorAtelier, Cureghem, Buda Kortijk, De Singel,…).
Entre 2018 et 2021, elle travaille parallèlement à la création de plusieurs perfomances le plus souvent en solo ou en duo. “Ferme les yeux” en 2018 (repris plus tard sous le nom de « nettoyeuses de l’ombre : water », dont une version duo présentée lors du festival Congolisation au KVS en janvier 2020) et “Ceci est mon corps livré pour vous” en 2019.
En 2021, elle reçoit le soutien de Charleroi danse ainsi que du KunstenFestivaldesArts pour la création d’une version plus longue du projet Water, dont la première a lieu en mai 2022.