Water, l’atterrée des eaux vives, 2022

Water, l’atterrée des eaux vives explore la friction sous-jacente des a priori de nos perceptions des corps féminins racisés. Traversant/traversé par un continuum de formes, de figures liées aux représentations de l’Histoire Noire et de son propre imaginaire du corps noir, le corps de Water est un objet pendu et perdu entre le « comment être perçu » et le « comment s’exprimer ».

Navigation dans les limbes de la double appartenance, ce poème performatif commente l’expérience raciale du soi. Par une chorégraphie de la dé.structuration, Water, l’atterrée des eaux vives expose le caractère violemment fragile du corps d’os et du corps de chair. L’articulation de ce corps culmine dans une prise de parole, devenant un statement, un positionnement, qui prend l’audience à partie, tantôt comme témoin, tantôt comme otage.

Avec son premier spectacle, Castélie Yalombo entreprend ce qu’elle définit comme l’odyssée de son devenir noire. Née d’une mère belge et d’un père congolais, elle évoque l’ambivalence difficile des corps pris en étau dans les frictions et tensions qui ont lieu entre les catégories d’appartenance : le là-bas de l’origine, et l’ici, lieu de l’expérience vécue. Traversée par ses études à l’ISAC, son travail avec Faustin Linyekula puis Louise Vanneste, sa chorégraphie habite le décalage. Entre incarnation et hantise, elle visite des récits, des mémoires, des territoires où se joue, comme suspendu entre le regard des spectateurs et sa propre subjectivité, son corps, cet objet qui dépose, malgré elle, des histoires de dominations, de déplacements, d’exils et d’espoirs.

Everything in Castélie Yalombo’s choreography is unstable. She is alone on stage, but her body seems to be manipulated from the outside. Her movements are disjointed: suddenly, with her eyes closed in front of a basin of water, she shapes her limbs and movements as if her body is guided by conflicting forces. With this performance, Yalombo creates a choreography of rare power. Starting from the relationship with her own identity – born in Belgium to a Belgian mother and a Congolese father – she undertakes what she defines as her odyssey in the space of a mixed identity. In front of the audience, her body is crossed by various historical references, but they dissolve every time to claim a singularity more complex than fixed categories. She moves in a space surrounded by clay sculptures, whose colours evoke different tones of skin, while the forms bring to mind a body’s matter before it takes shape, before it is enclosed in a distinct identity. She moves between one image and another in a unique, hypnotic fashion until she becomes a clown, the only figure authorized to speak outside the box. After graduating from ISAC and working as an interpreter for Louise Vanneste, Water, l’atterrée des eaux vives marks Yalombo’s first appearance at the festival. It is an ode to ambiguity from a rising voice in Belgian choreography.

Dates

[avant-première] 24 avril 2022, Journée de la Danse, Kunstenwerkplaats, Bruxelles (BE) [PREMIERE] 15, 17, 18, 19, 20 mai 2022, Kunstenfestivaldesarts – la Raffinerie, Charleroi danse, Bruxelles (BE) 

1er juin 2022, June Events, Paris (FR) 
18 juin 2022, Kunstencentrum BUDA, Almost Summer festival, Courtrai (BE) 
11 septembre 2022, Plastic Danse Flore, Versailles (FR) 
17 mars 2023, Points communs – scène nationale de Cergy-Pontoise (FR) 
13-17 juillet 2023, La Belle Scène Saint-Denis, Avignon (FR), en collaboration avec Danse dense 
16, 17 août 2023, Far Nyon (CH) 
9, 10 février 2024 Beursschowburg, Bruxelles – It takes a city (BE)    

Crédits

Chorégraphie : Castélie Yalombo
Musique : Loucka Ellie Fiagan
Spatialisation sonore : Lucie Grésil
Céramique, scénographie : Sophie Farza
Dramaturgie : Jean Lesca
Coach clown : Anna Kuch
Accompagnement chorégraphique : Anja Röttgerkamp
Production et diffusion : ama brussels – France Morin, assistée de Clara Schmitt
En collaboration avec : Kunstenwerkplaats
Coproduction : Kunstenfestivaldesarts, Charleroi danse, Atelier 210, KWP Kunstenwerkplaats, Rising Horses – Louise Vanneste
Avec le soutien de :  Kunstencentrum BUDA, KWP Kunstenwerkplaats, Studio Etangs Noirs, Rising Horses, Les Brigittines, workspacebrussels, Fédération Wallonie-Bruxelles – Service général de la Création artistique, VGC, Wallonie-Bruxelles International.


Durée : 50 minutes
Format : tri-frontal
Plateau : profondeur plateau : 15m,
ouverture : 15m tapis de danse noir au sol
Jauge : 90 places maximum

Portrait de Castélie Yalombo

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