B4 summer, 2020

Dans un processus ultra-désiré d’engagement pour une lutte globale, B4 summer fait résonner un cri. Un cri de labeur affectif, face à la question infinie de l’engagement. Comment affronter la complexité de cette matière à 100%? Comment se laisser submerger par ce chaos sans reculer? Comment négocier honnêtement avec la vulnérabilité et le sentiment d’impuissance dans lesquels ces questions peuvent faire plonger? Comment estimer l’authenticité ou la légitimité de son engagement ? À partir de ce cri, Mercedes Dassy utilise son corps comme arme, comme outil, comme obstacle, comme espace d’exploration et encore comme sujet-objet, pour tenter d’articuler ce cri.

Influencée par des sources esthétiques et artistiques très diverses (la culture pop, la musique, l’art post-internet, etc), la chorégraphe et danseuse bruxelloise Mercedes Dassy présente B4 summer comme la deuxième partie d’un cycle de performances. Dans i-clit, son oeuvre précédente, elle explorait une nouvelle vague de féminisme ultra-connectée et ultra-sexuée afin d’en interroger le pouvoir ambivalent d’émancipation et d’oppression. La danseuse inscrit sa nouvelle création dans la continuité de sa quête, en s’inspirant de représentantes réelles, symboliques ou fictionnelles pour sonder notre (in)capacité à agir et à nous engager.

« Changer le monde. Une idée, un projet, des organisations, pendant un moment il a été même question de victoire. L’histoire semblait enceinte de vérité. Nous sommes venus après, enfants de la désillusion et des mauvais rêves. Le renversement du capitalisme était avorté, son désir même rentrait en phase de désintégration symbolique. Les mots étaient trop usés quand ils n’étaient pas trop sages. Alors ils nous ont appris à crier. » Printemps précaires des peuples, Maria Kakkogianni.

In a highly desired process of engagement in a global struggle, B4 summer is a rallying cry. An emotional cry about the endless challenges of engagement.

How to tackle the complexity of this topic in its entirety? How to allow oneself to be overwhelmed by chaos without flinching? How to honestly negotiate the feelings of vulnerability and powerlessness you are plunged into? How to measure the authenticity and legitimacy of one’s engagement? Mercedes Dassy uses her body as a weapon, as a tool, as an obstacle, as a space of exploration and also as a subject-object, in an attempt to articulate this cry.

Influenced by a wide variety of aesthetic and artistic sources (pop culture, music, post-Internet art, etc.), the Brussels-based choreographer and dancer Mercedes Dassy presents B4 summer as the second phase in a cycle of performances. In her previous work, i-Clit, Dassy explored a new wave of ultra- connected and ultra-sexual feminism in order to question the ambivalent power of emancipation and oppression. The dancer inscribes her new creation as a continuation of this quest, drawing inspiration from real, symbolicand fictional representatives to investigate our (in)capacity to act and engage.

“Changing the world. An idea, a project, organizations, during a moment there was even the hint of victory. History seems pregnant with truth. We came afterwards, the children of disillusionment and bad dreams. The overthrow of capitalism was aborted, its very desire returned to a phase of symbolic disintegration. Words were unwisely overused. They taught us to shout.” Precarious spring of peoples, Maria Kakkogianni.

Dates

22 et 23 janvier 2020 – Viernulvier, Gand – Pré-premières (BE)
31 janvier et 1er février 2020 – Théâtre de Liège – Ouverture du Festival Pays de danse – PREMIERE (BE)
4 au 8 février 2020 – Théâtre la Balsamine, Bruxelles (BE)
3 avril 2020 – MARS-Mons Arts de la scène – Festival DEMAIN (BE)
1er septembre 2021 – PROPULSES – W:Halll/Bruxelles (BE)
20 novembre 2021 – CONCOURS PODIUM, La Rampe, Echirolles (FR)
18 décembre 2021 – Centre culturel Jacques Franck, Bruxelles (BE)
6 mai 2023 – KLAP, Marseille (FR)

Crédits

Concept, chorégraphie et interprétation : Mercedes Dassy
Dramaturgie, regard extérieur : Sabine Cmelniski
Création sonore : Clément Braive
Création lumière : Caroline Mathieu
Costumes, accessoires, scénographie : Justine Denos
Regard extérieur, répétitrice, coach voix : Judith Williquet aka Judith Kiddo
Regard extérieur : Jill De Muelenaere
Production et diffusion : ama brussels – France Morin, assistée de Clara Schmitt
Production déléguée : Théâtre la Balsamine
Coproduction : Théâtre de Liège, Théâtre la Balsamine, Kunstencentrum Viernulvier, Charleroi danse – Centre chorégraphique de Wallonie-Bruxelles, Mars-Mons arts de la scène, La Coop asbl
Avec les soutiens de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Service de la danse, de [e]utopia, du Bamp, de Shelterprod, de taxshelter.be, d’ING et du Tax-shelter du gouvernement fédéral belge.

Durée : 60 minutes

Portrait Mercedes Dassy