Présentation
Ici je lègue ce qui ne m’appartient pas
de Habib Ben Tanfous
Ici je lègue ce qui ne m’appartient pas.
Comment me souvenir de choses que je n’ai pas vécues ?
Est ce que j’ai le choix de ce que j’hérite ? Quel est mon degré de responsabilité là-dedans ?
Je me suis souvent demandé qui j’étais. Quel est ce « je » sur lequel tant de choses reposent ?
Je n’ai jamais su répondre, peut-être pour ne pas fixer quelque chose qui doit rester en mouvement. Peut-être que la réponse de « Qui suis-je » se trouve dans le regard de ceux qui m’entourent. Et ceux qui m’entourent , considèrent que mon « je » vient d’ailleurs .
Toutes ces questions m’amènent à penser ce travail.
C’est très particulier de savoir qu’une grande partie de ma famille a connu deux Habib Ben Tanfous, l’un est né à Djerba en 1912 et l’autre en banlieue parisienne en 1992. Mon père a toujours su que j’allais m’appeler Habib. Etant l’ainé de sa fratrie, c’était son devoir de transmission et d’héritage. J’ai un lien très fort avec cet arrière-grand-père que je n’ai pas connu. Je me souviens que mon grand-père m’appelait Baba (Papa) quand j’étais petit, vu que je porte le nom de son père. Le même rapport m’est apparu à son décès en 2016 ; quand j’enterrais mon grand-père, aux yeux de ma famille, j’enterrais mon fils.
Après plusieurs recherches, je me suis posé la question de mon identité ? Souvent, j’entends l’expression « avoir une double identité » ou encore « je suis à moitié ci, à moitié cela ». C’est très particulier de mettre des pourcentages à notre identité. Toute personne a dans son ADN deux chromosomes, un qui lui vient de sa mère et l’autre qui lui vient de son père, pourtant nous ne sommes pas composés d’une double ADN. Nous sommes à cent pour cent nous-mêmes. Mon intime identité, une recherche constante de définition.
« Ici je lègue ce qui ne m’appartient pas » est une tentative, un essai de définir ce que je suis à travers le prisme de ceux qui nous précèdent. Un corps, un micro, une identité complexe. Le travail est sonore et corporel, car la voix et le corps sont, à mon sens, deux caractéristiques qui définissent le mieux notre identité.
Photos
Teaser
Prochaines dates
Création 2023
Work-in-progress
18 mai 2022 – Kunstenfestivaldesarts, Bruxelles
Premiere
du 3 au 11 février 2023, Atelier 210, Bruxelles
Tournée
7, 8, 9 juin 2023, Théâtre Varia, Bruxelles
Automne 2023, Les SUBS, Lyon (TBC)
Crédits
Chorégraphie, interprétation
Habib Ben Tanfous
Création sonore
Theo Rota
Création lumières, scénographie
Aurore Leduc
Dramaturgie
Adeline Rosenstein
Création costumes
Amandine Laval
Regard extérieur
Élisa Firouzfar
Production et diffusion
Arts Management Agency (AMA) – France Morin, Anna Six
Production déléguée
Atelier 210
Coproduction
Atelier 210, Charleroi danse, Les SUBS – lieu vivant d’expériences artistiques Lyon, La Coop asbl, Shelter Prod, Théâtre Varia, Ravie asbl
Soutien et résidences
Charleroi danse, Kunstencentrum BUDA, le BAMP, Iles / Artist project, Les SUBS – lieu vivant d’expériences artistiques Lyon, La Bellone-Maison du Spectacle, CSC Centro per la Scena Contemporanea & Bora Bora dans le cadre de Dance & Dramaturgy European Network (D&D EU)
Avec le soutien de : la Fédération Wallonie-Bruxelles – Service général de la Création artistique, de taxshelter.be, d’ING et du tax-shelter du gouvernement fédéral belge
Habib Ben Tanfous
Habib Ben Tanfous est basé à Bruxelles, où dès l’âge de 15 ans, il se forme à la danse hip hop. Il collabore avec de nombreux artistes, dont les collectifs Impulsion et The Revolutionary. À 22 ans, il intègre le Conservatoire Royal de Bruxelles en section interprétation dramatique et en sort en 2018, diplômé avec grande distinction et le Prix du Jury. Il est membre du collectif RAVIE et il est l’un des artistes du Tremplin Hip Hop #3. En 2019, il commence son certificat supérieur en Danse et Pratiques Chorégraphiques à Charleroi-Danse en partenariat avec l’INSAS et l’ENSAV La Cambre. Il joue sous la direction de Manoël Dupont, Hélène Theunissen, Diane Fourdrignier, Pascal Crochet, Adeline Rosenstein, Armel Roussel, Pauline d’Ollone et Olivia Grandville. En tant que chorégraphe, il crée Finek une pièce pour cinq danseurs au Festival Courant d’air 2018 puis au COCQ’ARTS 2019 et Orchestre vide créé en 2019 à la maison folie de Mons. En ce moment, il travaille sur la création du solo Ici Je lègue ce qui ne m’appartient pas.