Depuis sa première pièce en 2018, Mercedes Dassy inaugure le chantier chorégraphique d’une œuvre prolifique et radicale autour de l’articulation entre intimité et politique. Avec ses œuvres protéiformes et métamorphiques, denses et éblouissantes, sculptées par la musique omniprésente, les images vidéo et le transformisme vestimentaire, elle pose les bases d’une esthétique nouvelle et singulière qui bouleverse le public et la scène de la danse. Dans ses pièces en solo et en quatuor, dans lesquelles elle danse également, elle déploie une présence magnétique tantôt placide et envoûtante, tantôt crue et frénétique, et n’hésite jamais à élargir le champ de ses questionnements intimes ou politiques.  

En parallèles aux cinq pièces qui composent son répertoire actuel, Mercedes Dassy a lancé un chantier de petites formes satellites, dansées ou chantées, qui gravitent autour de son oeuvre. A l’occasion de cette édition du D festival, elle présentera l’une d’elle, une forme solo dansée qui retraverse des matières chorégraphiques de son répertoire, sur des compositions sonores du compositeur et producteur Maxime Pichon autant que sur des samples ou morceaux de Cher ou d’Alicia Keys. Présentée pour la première fois au Centre Wallonie-Bruxelles International en octobre 2024 lors de l’évènement Performissima, cette courte forme donne à voir Mercedes en dehors de ses grands processus créatifs, dans un moment plus informel, s’adonner au plaisir de danser en connexion avec la musique, avec ses émotions du moment, et toujours dans la quête de retrouver une joie perdue.