[:fr]Ondine Cloez rend hommage à tous ces moments où l’on n’est pas exactement là où l’on devrait être, parce qu’on est en retard, ailleurs, en vacances ou à côté de son corps. C’est une observation de ce qui n’est pas là, maintenant, mais qui peut-être a été, avant, ou ailleurs. La pièce est faite d’allers-retours entre le corps et la pensée, de petits voyages dont le but serait que l’absence apparaisse. Et avec elle, peut-être, les absents.
C’est un solo, un monologue qui devient peu à peu une pièce chorégraphique. Ondine y déroule une pensée, une logorrhée où elle parle des vacances, de l’hypnose, des NDE (Near Death Experience), de la maladresse, du bégaiement, de Démosthène, de la grâce et surtout de l’absence.
Elle énonce des états de corps, puis les expérimente physiquement. Ondine est en dehors de son corps, à côté, avant, après. À force d’insister, elle arrive à une danse étrange où elle semble être absente de son propre corps. Elle dissèque cette danse qu’elle nomme la grâce.
Ondine essaye de créer un rapport horizontal avec le public qui passe par une parole directement adressée. Elle instaure un rapport de confiance ; elle dit ce qu’elle fait et vice versa. Tout est transparent. Petit à petit, elle distend le rapport, elle vide. La pièce se termine sur un défi : disparaître tout en restant présente, laisser l’absence devenir le personnage principal de la pièce.[:en]M. Jackson, Ben fury, Rudolf Coster Charleroi Danse Bruxelles[:]